Park Shi Won &&. Nana Oli Baki

L'art de se lever de la mauvaise patte

L'art de se lever de la mauvaise patte... Tout le monde aimerait pouvoir éviter cette art qui nous pourrit la journée en entier dès que l'on sort de notre douillet confort communément appelé lit. Le premier à qui on voudrait éviter cette mauvaise humeur matinale, c'est bel et bien à Shi Won. Non seulement parce qu'il trouve sa journée chiante après ça mais aussi parce qu'il fait chier la populace autour de lui. Tout ceux qui le connait plus ou moins savent à quel point il peut devenir désagréable lorsqu'il est de mauvaise humeur.

Ayant dormi à peine deux heures au courant de la nuit, ne trouvant pas le sommeil, Shi Won avait passé la matiné à broyer du noir, s'obstiner avec certain, à en engueuler d'autres et même à dormir sur son bureau lors des quinze dernières minutes de son premier cours, au grand désespoir de son prof qui avait essayé de le ramener à son affaire plusieurs fois, mais sans succès. Autant le jeune lycan pouvait présenter de lui un élève modèle à suivre et super intelligent qu'il pouvait présenter certain jours un vrai trouble fête. Cette journée-ci, on pouvait fort bien croire qu'il démontrait la deuxième option jusqu'à ce qu'il se décide à s'isoler un peu. À la fin du premier cours, après s'être fait réveiller par le professeur d'anglais, il s'était dit qu'il valait mieux éviter encore plus les embrouilles. C'est pourquoi Shi Won ne se rendit pas à son cours suivant, se rendant plutôt sur le toit de l'école malgré le temps froids qui s'était installé depuis peu. Après tout... Les lycans ne ressentent pas autant le froid que les humains. Et l'extérieur était bel et bien le meilleur endroit - si l'on excluait sa chambre où il n'avait pas envie d'aller - pour avoir la paix des autres "skippeurs" et des professeurs en surveillance. Non, pas qu'il avait peur de se faire chopper par un prof - ça ne serait pas la première fois après tout - mais tout simplement qu'il avait envie d'avoir la paix. La grande solitude.

Perturbé par les obligation d'un riche paternel autoritaire qui se faisait de plus en plus insistant sur sa vie future, Shi Won sombrait continuellement dans une irritation morale depuis quelques jours. S'isolant de plus en plus des autres, contrairement à son habitude, il réfléchissait quasiment à temps plein sur un comment se défaire d'un futur qu'il ne voulait pas sans trop décevoir ses géniteurs. C'était cette réflexion qui l'avait poussé à prendre l'air sur le toit, guettant à la fois les activités extérieures qui se passaient autour.

La cloche de la pause déjeuné général se fit entendre. À contre-coeur, le brunet quitta son nid de solitude pour retourner se mêler à la foule d'élève qui se ruait vers la cafétéria pour leur lunch. Cherchant du regard quelques têtes familières à qui se joindre pour se changer les idées, Shi Won reconnu les profondes prunelles d'une connaissances qui lui était chère. Depuis le temps qu'il lui avait parlé... Un sourire s'installa donc finalement sur ses lèvres alors qu'il se frayait un chemin à travers des autres élèves. Puis, le jeune Coréen s'assit donc à une table, face à une jeune donzelle. Il lui laissa le temps de relever la tête et de réaliser qu'il y avait quelqu'un face à elle. Puis, il la salua.


SHI WON ─ Ohayo, Nana-chan. Genki desu ka ?*

Son petit escale au Japon où il avait rencontré cette jeune femme pour la première fois lui restait à toujours marqué; depuis, il ne pouvait qu'aider les jeunes lycans qui se sentaient désemparés par leur découverte de soi... Tout comme l'avait été la pauvre Nana.

Un bruit de fond, incessant et énervant, des bip-bips à n'en plus finir, s'infiltrant dans chaque oreille de la jeune oli et lui massacrant les tympans, le réveil tout simplement. Il était l'heure de se lever et oli du ouvrir les yeux à contre coeur. La lumière du jour ne lui parvint pas aux yeux, bloquée par le gros livre qui avait pris position sur le front de la jeune fille la veille. Elle avait révisé plus que d'habitude, lisant sans relache ce gros livre qui pesait une tonne. Elle avait eu tord de se souvenir, de sa famille et de ses amis. Elle se disait qu'elle devait leur montrer que malgrè ce qu'elle était, c'était une fille bien et intelligente. Les heures avaient défilé sans qu'elle ne s'en apperçoive et elle avait fini par s'endormir, épuisée par son acharnement. Oli avait finalement retiré ce gros tas de feuille de sur son visage et avait fait glissé la couvreture qui trônait au dessus de son corps. Elle détestait le matin, la perspective de devoir arrêter de dormir. peut-être son instinct félin qui lui donnait l'envie incessante de dormir. A contre-coeur, Oli s'était levée et aait pris la direction de la salle de bain. Elle y resta un bon moment, essayant tant bien que mal de se réviller. Enfin, c'était peine perdue, comme à chaque fois, ou presque.
Une fois préparée et habillée, elle retourna dans sa chambre où entreprit de trouver ses affaires de cours. Bordélique et peu ordonnée, elle gronait sur son agaçante manie à ne rien ranger à sa place. Elle chercha un peu partout, dans ses placard, sous ses vêtements qu'elle laissait sur sa chaise de bureau avant de trouver enfin le classeur qu'elle cherchait tant. Elle souffla, l'enfourna dans son sac et se dirigea à la cafétéria pour se prendre le café qu'elle attendait chaque matin, sa dose de réveil quotidien.
La cafétéria n'était pas vraiment peuplée, et elle se demanda où étaient tous les élèves. Elle regarda la pendule accrochée au mur et jura sur elle-même. Elle était en retard. Elle but son café à grande vitesse, se brûler légèrement la langue au passage et se mit à courrir pour rejoindre sa classe. Sa nature lui permit de ne pas perdre trop de temps puisque sa vitesse de courses lui faisait traverser l'école en moins de temps qu'il ne faut pour traverser un batiment en marchant.
Elle tappa à la porte et rentra, s'excusant au passage au près de son professeur. Elle rejoint sa place habituelle et sortit ses affaires, prenant des notes sur l'hitoire de la Corée. Elle n'avait jamais été très forte en histoire, que ce soit en Histoire du Japon ou de la Corée. Elle détestait cette matière et encore plus ses profs.
Elle avait attendu un bon moment, une heure qui lui avait paru une éternité avant que sonne l'heure du déjeuner. Elle se dépâcha d'arriver à la caféteria et se trouva une table un peu à l'éart de la foule de jeunes hurlant et sautant un peu partout. Elle sortit un livre de partitions de violons et bucha un eu tout en mangeant. Elle sentit quelqu'un s'assoir juste en face d'elle, ses sens s'étaient développés comme quand elle percevait une odeur famillière. Elle releva la tête et reconnu l'être qui l'avait aidé à reprendre gôut à la vie et à apprendre ce qu'elle était réellement, Shi Won.

SHI WON ─ Ohayo, Nana-chan. Genki desu ka ?*

Elle ne put s'empêcher de lui sourire et referma son livre de partitions.

NANA - Toujours aussi bon en Japonais Aniki. ^^

Elle fit une petite grimace pour accompagner ses paroles.

NANA - Et bien on peut dire qu'aujourd'hui, je n'ai envie de rien faire. Et toi??

La jeune femme avait à peine changé depuis qu’ils étaient revenus ensemble du Japon. La majeure différence qu’il remarquait chez elle n’était nul autre qu’une plus grande maturité. Elle était calme, posée et mature… Maintenant, elle savait qui elle était, ne craignait plus ce qu’elle était. Et c’était bien ainsi. Shi Won se sentait fier de l’avoir aidé à s’épanouir de la sorte. Qui sait ce qui lui serait arrivé si elle serait tombé sur quelqu’un d’autre que lui. Les humains auraient très certainement voulu lui faire la peau ou encore, qui sait, des expériences sur elle pour essayer de comprendre ce phénomène non connu pour eux. Seul une poignée d’humain était au courant de la différence des races sur la planète. Ça aurait put mal tourner pour cette pauvre jeune femme qui était elle aussi, à ce moment, en découverte d’elle-même. Heureusement que quelqu’un avait été là pour elle, pour l’aider… Shi Won trouve injuste de voir comment les humains réagissent face aux lycans alors que ces-derniers protègent leurs confrères depuis l’aube de l’humanité… Il n’aurait supporté de voir plus tard ce que ces-derniers auraient fait à quelqu’un de sa race… Quelqu’un d’aussi bien, aussi inoffensive.

Nana… certes, il ne la côtoyait plus autant que lorsqu’ils étaient au Japon, mais jamais il ne fermait l’œil sur elle. Toujours l’œil ouvert sur ce qui pouvait arriver à cette jeune femme. Et de temps en temps, comme présentement, il venait tout de même la voir, prendre quelques nouvelles d’elle, malgré qu’il le savait toujours très rapidement s’il pouvait arriver quoi que ce soit de mal à celle-ci. Après tout, cette jeune femme était comme une petite sœur pour Shi Won. Il se devait de prendre soin d’elle et serait toujours là pour elle. Ça, elle le savait… Et c’est peut-être parce qu’elle savait tout ça qu’elle lui renvoyait ces surnoms tels que…


NANA – Toujours aussi bon en Japonais, Aniki. ^^

SHI WON ─ Je le pratique couramment. Si j’ai appris cette langue, c’est pas pour rien. (; Lui répondit-il donc en la regardant fermer son livre de partition.

À sa grimace, Shi Won ne put s’empêcher de sourire. Et puis, il ressentait le même sentiment qu’elle; rien envie de faire du tout. Après une mauvaise nuit… Quoi de plus normal ?


SHI WON ─ Je te répondrai bien la même chose… Rien envie de faire. Tout simplement le moral à zéro.

Mais, il n’en disait pas plus. Il n’aimait pas vraiment parler de ce qui le troublait. Autant il était quelqu’un qui écoutait toujours les autres pour les aider à s’alléger le cœur, autant qu’il ne parlait jamais de lui. Seules quelques personnes savaient ce qui le troublait le plus, et pas n’importe qui. Mais, il n’avait pas envie d’embêter son amie qui, déjà, ne semblait pas en meilleur forme que lui. Détournant un peu le sujet, il baissa les yeux sur le cahier qu’avait refermé Nana lorsqu’il était arrivé avant de retourner ses prunelles au creux de ses jumelles.


SHI WON ─ Je peux voir tes partitions ? M’enfin… C’est des partitions de quoi ?

Toujours intéressé par la musique, il était évident que Shi Won veuille y jeter un coup d’œil. Après tout, il était musicien lui aussi, jouant du piano depuis ses bas âges. Par contre, il ignorait totalement que Nana jouait d’un instrument…