Comme cité plus bas; Joong Shi n'est pas le genre d'homme à être accro à la mode ou à être une fashion victim, non, loin de là. C'est plutôt même l'inverse, il se demande pourquoi les gens passent leur temps à mettre des tonnes et des tonnes de tissu pour couvrir leur peau alors que la vue d'un corps nu est bien plus agréable - et alléchant - que de voir une nana en robe de soirée super longue ou un type en costard cravate avec dix couches de vêtements sur lui ... Franchement, c'est quelque chose qu'il ne comprend pas, mais cela ne fait pas de lui un naturiste pour autant, il est même plutôt du genre à fuir ce genre d'endroit parce qu'il sait que s'il s'y aventure, il n'y aura pas une, ni dix, mais tellement de disparition que cela sera beaucoup trop suspect. A quoi cela sert de se jeter dans la gueule du loup, après tout, mais on ne peut nier le fait que si demain il venait à y avoir tous les vêtements du monde qui disparaissaient, il en serait grandement ravi. Mais parce qu'il est un jeune homme qui tente d'être à peu près civilisé comme la plupart des être vivant sur Terre, il est habillé, oui. Incroyable, hein ? Enfin, habillé c'est vite dit. Il est surtout vêtu une fois qu'il sort de chez lui, car s'il vient à rester enfermé dans sa maison plusieurs semaines, croyez-moi, il ne va pas s'encombrer de vêtements. En caleçon, simplement, parce qu'il a des baies vitrés, des fenêtres, et que sa voisine c'est une pauvre vieille dame malade du cœur. Quoi qu'elle mourrait heureuse d'un arrêt cardiaque si elle le voyait à poil, il en est parfaitement certain ! Le style chic & famous n'étant absolument pas son truc, Joong Shi préfère fermer les yeux, jeter son bras dans l'armoire et sortir des habits au hasard. Les couleurs ne sont pas accordées ? Et alors ? Il te dit à toi que t'as trop de fond de teint sur la gueule & que tes chaussures à talons ne sont pas en harmonie avec ton chihuahua ? Bon, alors. Ce sont plus souvent des habits larges qui trainent dans sa penderie. De longs tee-shirt, des baggys surtout, voir des vestes s'il estime avoir froid mais, c'est un fait, ce type n'a jamais froid. C'est juste pour faire genre. Je suis un humain, il fait -10° j'ai froid, bouhouhou. Il a même appris à trembler parce que, oui, il n'a que cela à faire, apprendre à recopier à la perfection les moindre petites manies humaines. C'est pour cette raison qu'il se met parfois à hurler d'une voix sur-aiguë; « OH MON DIEU CHÉRIE CE PETIT HAUT ROUGE TE VA A RA-VIR ! » il fait semblant de s'interesser, mais en fait il s'en fout comme de l'an quarante. Des casquettes, oui, il en met, tiens. Par dessus des capuches. Original, non ? Mais ça lui va bien alors on ne va pas chipoter. Et des grrrooooossssesss baskets. à croire que plus c'est gros, plus il aime, huhu ... je m'égare. Pour faire simple; Joong Shi c'est un petit garçon qui s'habille n'importe comment - avec la première chose qui lui passe à portée - et qui demande à ses amis d'aller faire les boutiques avec lui, non pas parce que c'est une vraie fille, mais plutôt parce qu'il n'a pas à se casser la tête pour savoir quoi acheter puisque la plupart des filles se ruent sur des habits en disant « tu serais trooooooop mignooooon. » ah oui ? bah tiens. prenons-le.

Mais quel caractère se cache derrière cet adorable bouille d'ange ? Peut-être bien que si je vous le disais réellement, vous préféreriez avoir ce gamin en tant que poupée ou statue plutôt que l'avoir dans vos « amis » ou du moins, connaissances. C'est un petit bonhomme possédant deux masques. Le premier, celui qu'il revêt tout le temps, est bien entendu celui d'un jeune homme tout à fait adorable. Mignon et souriant à souhait, qui ne pense qu'à s'amuser dans la limite du raisonnable. Il est cet homme au caractère enfantin et qui parait tellement sage quand on l'entend parler. Il sait où sont les limites qu'il ne faut pas dépasser, il sait conseiller les gens quand ceux-ci ont des problèmes mentaux ou physique. Il a toujours ce petite sourire aux lèvres, ce petit sourire chaleureux qui met du baume au cœur en le voyant simplement, cette expression de visage si pure, tellement apaisante que l'on adore voir et revoir sans cesse. Il est cette petite boule d'énergie qui sait vous faire un câlin quand il faut, qui sait vous remonter le moral rien qu'en prononçant votre prénom. Il est cette espèce de gros crétin maladroit qui fait rire son entourage aussi bien malgré lui que intentionnellement, il est celui qui va se prendre les pieds dans ses lacets ou dans les lacets d'un autre si jamais quelqu'un a le malheur de laisser traîner ses pieds par terre sans crier gare. Oui, finalement, il est cet adorable garçon que tout le monde veut en petite peluche, que tout le monde veut serrer fort contre soi en lui disant qu'il est littéralement génial, que la vie serait bien monotone sans lui; il est cette petite poupée à qui on confie tous ses secrets, ses peurs, ses craintes, tous ses sentiments sans exception, parce qu'il inspire confiance. Il inspire tellement confiance que cela en serait presque humain. Eh bien, cela tombe plutôt bien, il ne l'est pas.
Une fois la nuit tombée, une fois qu'il devient las de jouer la comédie, sa nature revient bien rapidement et, croyez-moi, ce n'est pas joli à voir. Plusieurs amis de son entourage ont disparu, pas tous, certes, mais ceux qu'il ne connaissait pas trop, ceux qu'il n'aimait pas tout en faisant semblant qu'ils étaient chers à son cœur. La vérité vraie dans tout cela est que cet homme est probablement un des pires, une des âmes les plus abominables vivant sur cette terre depuis une décennie. Il est cruel. Tellement cruel que si l'on connaissait sa véritable identité, personne n'oserait l'approcher, pas même le roi des enfers. Son regard adorable et chaleureux se transforme rapidement en un regard vide, sans expression dans lequel on peut simplement voir une lueur malfaisante luire. La mort, ce n'est pas quelque chose qui l'arrête, il l'aide, même, oui finalement c'est peut-être cela son métier dans la vie au petit. Il mord. Mord. Mord. Et a la fâcheuse manie de ne laisser aucune traces de la victime ou de son passage, non. Un tueur en série ? Oh oui, c'est tellement excitant de se dire qu'on peut donner la mort sans risquer d'être découvert. Froid, aussi bien dans le sens corporel que dans sa manière d'agir, par ailleurs. Il ne ressent aucuns sentiments, il est vide. C'est un garçon qui ne ressent rien, qui ne veut rien autre que satisfaire ses propres plaisirs. Et souvent, plaisirs riment avec charnels. Ses amies, oh oui, ses douces amies avec leur manières de filles, à se recoiffer toutes les minutes, à sourire pour n'importe quelle parole en l'air, à danser non sans certaines intentions derrière la tête. Leur regard, leur fragrance ... C'est quelque chose qui attire le jeune homme. Énormément, il pourrait en perdre toute raison. Il les laisse s'approcher, faisant preuve d'une énorme patience alors qu'il crève littéralement d'envie de leur sauter au cou, fait bien en sorte à ce qu'elles restent sobre - parce que monsieur refuse de toucher une demoiselle qui ne sait pas ce qu'elle fait. Il veut qu'elle soit consciente qu'elle est sur le point de faire quelque chose d'impardonnable avec le plus beau et le plus adorable des hommes. Mais parce que Kang Joong Shi est un homme royal, il ne fait rien, il regarde simplement la demoiselle abandonner corps et âme à lui, lui promettant qu'à la fin elle vivra la plus magnifiques des expériences. Et c'est ce qu'il fait. Une fois qu'elles n'ont plus la force de bouger, il les mord, boit leur sang jusqu'à la dernière goutte et les abandonne sans regarder derrière lui. Parce que c'est un homme sadique et cruel, il va s'en vanter, sortir de son tiroir les photos de classe et faire une croix rouge sur le visage de sa récente victime; un sourire malsain aux lèvres. Lunatique, une fois qu'il est dans son humeur de vampire, il peut très bien sourire franchement puis, la seconde d'après, changer radicalement d'expression à vous en glacer le sang. Joong Shi, il fait peur. Et c'est pour ça qu'il est tellement attrayant.

Ce qu'il aime ? Ce n'est pas compliqué. Ce mec est un vrai crétin complètement addict à la luxure ... Sous toutes ses formes. Il voit une femme, il remue la queue. Il voit de la lingerie féminine, il se met à éclater de rire, oui parce qu'en fait, il est pas vraiment du genre à s'encombrer de vêtements. Alors ce qu'il n'aime pas c'est ... Oui, tiens. Ce sont les vêtements. Ce qu'il n'aime pas non plus, ce sont les légumes. Ce qu'il déteste tellement aussi, ce sont les pauvres niaises et les âmes sois disant innocentes et pures, la blague ! Suffit d'un peu les pousser à bout et elles se dépravent, brr. Il n'aime pas cela mais ... C'est son passe-temps favoris. Dépraver les gens. Il aime le blanc, le noir, le rouge, le feu, la fête, la joie; mais ce qu'il préfère c'est voir les gens souffrir, les pousser au désespoir, les voir s'agenouiller devant lui, l'implorer, le supplier. Il aime les peaux blêmes, leur cou, surtout, les dos, les grandes et fines mains ... Il a horreur des mouches, des insectes, des personnes qui se pensent drôle ... En somme il aime et déteste beaucoup de choses pour que tout soit listé ici.

Kang Joong Shi.
Adorable bébé vampire né de l'union de deux vampires. Un destin bien funèbre, un destin bien sombre. Un destin si noir que les enfers eux-même ont préféré laisser cet être sur terre. Laisser cet être causer des ravages. Laisser cet être détruire des vies. Laisser cet être démoniaque devenir … l'ange de la mort.

Tout semblait pourtant bien commencer. Il était né en Corée au dix-neuvième siècle dans une famille immensément riche. Il demandait, il obtenait. Sa mère était une femme aimante qui passait régulièrement son temps auprès de son fils. Toujours prête à l'enlacer ou à lui donner un peu de tendresse malgré la dureté et la froideur de sa peau. Toujours prête à poser ses lèvres bleutées sur les jolies pommettes de son fils. Son fils, elle l'a toujours aimé, et elle si elle aurait dû choisir entre lui et sa propre vie, il ne fait nul doute qu'elle aurait choisi la sienne. Elle était une femme d'honneur qui a toujours respecté son prochain, elle cherchait à se faire accepter des humains sans jamais vouloir les mordre à un quelconque moment de sa vie. Hye Kyo était une femme purement respectable et pacifiste qui prônait l'amitié en vampire et humains – sans toutefois que ceux-ci sache leur véritable identité. Et elle était tombée amoureuse d'un homme abject qui ne vivait que pour le sang et les femmes, un homme cruel sans foi ni loi qui se contrefichait parfaitement de ce que sa femme pouvait faire. C'était … Un homme, après tout. Le mot en lui-même signifiait tout. Sa principale activité étant le fait qu'il adorait piller tout ce qui était rare, sans jamais se faire attraper, puis le reposer à sa place la semaine qui suivait. C'était ainsi. À cause de ses passe-temps favoris, le jeune père ne se souciait guère de son enfant. Mais on pouvait dire que le mariage avec sa femme avait changé sa façon d'être … Du moins un peu. Il prenait soin d'elle, tenter de la chérir au possible … Mais avait toujours cette fâcheuse manie qui prenait possession de tout son être. La frapper. Monsieur Kang battait sa femme et ne parvenait à se calmer que lorsque le son des os brisés de celle-ci parvenait à ses oreilles. C'était une rage incontrôlable, il en avait peur lui-même, elle montait en lui, le faisait bouillonner à l'intérieur et, il avait beau hurler à sa femme de s'en aller, il finissait toujours par la rattraper, frappant de toutes ses forces avant de la laisser pour morte sur le sol, repartant se coucher comme si de rien n'était. Et le lendemain matin, il s'agenouillait, pleurait presque, s'excusait … Mais recommençait une fois encore la semaine qui suivait. Il avait ces pulsions violentes qui faisaient surface à n'importe quel moment de la journée, et il ne tentait qu'à peine de les réprimer. Vous n'imaginez pas le bien fou que cela faisait d'évacuer cette vie en frappant sur une si jolie femme qui, de toutes façons, ne mourrait jamais grâce au don de régénération qu'elle possédait avec ce statut de vampire. C'est à cela que le jeune Joong Shi fut éduquer. Entendre des cris, entendre un semblant de pleurs, puis enfin entendre ce CRAC qui signalait que ses os étaient brisés et que, enfin, il allait pouvoir s'endormir. Roulé en boule sous sa couette, il fermait les yeux, fronçait les sourcils, suffoquait et s'il en avait été capable, il aurait pleuré. Sa mère. Sa chère et tendre mère agonisait sous les coups de son enfoiré de père, il en avait conscience, il le savait parfaitement. S'il avait eu un cœur, il se serrait serré. S'il en avait été capable, il lui aurait hurlé d'arrêter et de le faire sur lui. Mais parce qu'il était encore un enfant faible et sans défense, il se murait dans le silence. À l'école on l'appelait Sunshine parce qu'il était un réel petit bout de soleil rayonnant sur son passage et mettant du baume au cœur à chaque personne qui avait la chance de croiser son regard ou son sourire. Il avait beaucoup d'amis garçons et faisait tourner la tête des petites filles en robe rouges volantes qui adoraient sacrifier leur goûter ne serait-ce que pour rester avec lui. Il se fondait parfaitement aux humains, il les aimait bien et jamais, non jamais, il n'aurait pensé pouvoir planter ses canines aiguisées dans leur fine peau. C'était toujours cette même routine. Sourire à l'école, coller des gomettes rouges sur les joues des petites fille, mettre de la colle dans les chaussures de son meilleur ami; avant de rentrer chez lui et filer directement dans sa chambre, se cachant sous les couvertures en se bouchant les oreilles, tentant vainement d'échapper à tous ses cris. C'était un quotidien insupportable. Et … Il ne dura pas bien longtemps.

Il était à peine en âge de réellement savoir ce que les « vrais » vampires faisaient aux gentils petits humains, qu'il apprit soudain une triste nouvelle qui déchira le cœur … Non, il apprit une triste nouvelle qui condamna complètement le futur radieux qui s'offrait à lui. Un soir qu'il rentrait chez lui, traînant ses pieds sur le goudron et jouant au foot avec un petit caillou, il regardait le ciel bleu étendu au dessus de lui. Il ne se sentait pas bien, non, il avait l'impression qu'il allait soudainement tomber et s'écraser dans la mer. Pourquoi ? À-t-on besoin d'une raison quand à nos impressions ? Il le sentait, c'était tout. Quelque chose de mauvais se préparait, et il n'allait pas tarder à savoir de quoi il retournait. Il soupira lorsque le portail de sa maison s'ouvrit. Depuis plus de cinq ans il avait pris cette petite habitude, celle d'attendre que son gentil portail se referme, puis de s'agenouiller devant comme s'il s'agissait d'une statue à illustrant le dieu des vampires en personne, puis il se mettait à prier. Joignant ses deux mains ensemble et prononçant des paroles digne d'un bon chrétien. Ce qu'il souhaitait ? La survie de sa mère. La mort de son père. Était-ce cruel de sa part ? Était-ce cruel de souhaiter la mort d'un homme dont vous ne connaissez rien autre que le fait que sa passion favorite était de taper encore et encore sur la seule femme qui ne vous ai jamais considéré ? La seule et unique bonne femme qui se rendait bien compte que vous existiez ? Que vous étiez bien vivant ? Il se leva enfin, inclina légèrement sa tête puis marcha d'un pas sautillant vers l'entrée de sa maison. Un de ses innombrables serviteurs vint l'ouvrir, son tee-shirt d'un blanc éclatant étant maculé par du rouge … sang. Dès que l'odeur parvint aux narines de l'enfant, son sang ne fit qu'un tour, ses yeux virèrent de la même couleur et il ouvrit de nouveau la bouche, les canines bien sorties.

« Où est maman ? »

Il ne répondit pas, mais n'eut nullement besoin de répondre. C'était terminé. Il avait poussé la violence si loin qu'il l'avait tuée. Fin de l'histoire.

Fin ? Vraiment ? Non. Ou du moins, pas encore. Joong Shi préparait secrètement un moyen de venger sa défunte mère. Il grandissait, passant de jour en jour du côté des ténèbres, bafouant la mémoire de sa mère en se mettant à sauter sur les humains, pensant naïvement que parce que leur sang était meilleur, il lui donnerait obligatoirement plus de force. Et il ruminait. Seul. Dans sa chambre, un moyen de tuer son père sans que celui-ci ne se doute de quoi que ce soit parce que, il le savait, s'il parvenait à contrer ses pensées, c'était lui qui y laisserait sa propre peau. Son père fut triste, oui, deux ou trois ans. Avant de se remettre à fréquenter des femmes, des humaines cette fois. Il les invitait, les prenait, suçait leur sang, puis entassait les corps inerte dans sa cave. Bonjour l'odeur. Les serviteurs étant chargé de la lourde tâche de préparer des plats avec ce qu'il restait de comestible. Si la profession du père était barbier ? Non, pourquoi … ?
Puis ce jour vint enfin. Ce jour qu'il n'oublierait jamais. Ce jour où il a vu son propre père s'agenouiller devant lui et lui implorer pardon. Ce jour où il lui a baisé les pieds sans retenus. Ce jour où … Il a vu un vampire cruel lâcher une seule petite larme de couleur rougeâtre, regrettant amèrement la mort de sa femme. Ce jour là, ce dernier jour là, où il apprit enfin le prénom de son fils.

« S'il te plait non Jun Hee, ne me tue pas ! »
« Mon prénom est Joong Shi, père. »

Avant qu'il ne se décide finalement à lui planter ce sacré pieu dans le cœur. Avant qu'il ne se décide, enfin, à tuer cet être immonde. Avant que ce jeune homme là ne sois gagné uniquement que par la cruauté et par le sadisme. Avant que ce petit être si pur et innocent ne soit affublé d'ailes noires telles celles d'un ange déchu et qu'il se mette en tête d'exterminer tout ce qui n'avaient, à son sens, pas une vie correcte.